L'ARC EN CIEL DE L'ENFER
Comme toi je siège seul sur un trône d'ossements et de brume noire Au fond de mon sanctuaire basé selon le principe d'un règne nihiliste aux passions épurées
Comme toi j'ai choisi l'exil dans l'infini royaume des ténèbres
Les yeux remplis de flammes je regarde au travers de ma peau La transfiguration soufflant, lentement, dans mon sang ... le récit des ténèbres
Le coté obscur de la vérité s'étend dans mon esprit la connaissance, la révélation, la vérité.
UNE PLUIE DE SANG
Une musique subtile à la fois proche et lointaine comme venue des gouffres infinis sans début ni fin de l'inconnu et de l'insondable me tire doucement de cette somnolence.
Dans le décor noir et blanc de mon visage, un papillon couleur rouge sang se pose sur mon front. Et je regarde la vision trouble de ses ailes qui bougent au dessus de mes cils dans un mouvement filmé au ralenti et projete dans les parois de mon esprit. Puis s'envole comme un fragment de rubis dans le mouvement surréel et modifié d'une réalité qui s'estompe.
Le temps s'était arrêté à nouveau
Et j'etais à nouveau seul dans l'antichambre de la vie.
Par les quatre fenêtres de l'antichambre Nous pouvions voir l'océan opaque de l'infinie douleur aux quatre points cardinaux.
... un moment après, Nous pouvions voir les huit points cardinaux de l'infini.
Et les lumières de l'anti-monde s'eteignèrent à nouveau.
La lune noire pouvait renaitre à nouveau et l'océan reprendre sa couleur de sang.
Et j'etais à nouveau seul.
"La lumiere de mon âme aussi noire soit-elle brillera de son anti-flamme dans l'infini tumulte de l'eternité"
Cette pensée resonne encore dans le ventre de l'univers, et les astres peuvent s'éteindre maintenant ; et l'océan reprendre la couleur du sang
Une pluie de sang s'abat sur le monde des hommes
Car c'est le dernier jour de l'univers
Vois et entend ceux qui te parle cette nuit
La lumiere est vérité
Aussi noire soit-elle
L'Anti-monde est à ta porte
Si ta conscience te le permet, tu m'entendras, tu me verras.
Au delà des apparences
Abolis ta perception de chair humaine.
Peux-tu nous voir maintenant ? Peux-tu nous entendre ?
MORT ET RESSUCITÉ
N'as tu pas besoin de crier Tu connais maintenant la souffrance de te lever dans un corps déja mort Mort mille fois ... Je suis maintenant parti longeant les fleuves et les rivières de la douleur Glissant sous les flots Mon âme reste prisonnière de mon cadavre ... ma tête ... mon donjon Maintenant, tu connais la souffrance de te lever dans un corps ... jadis mort Prisonnier de mon cadavre ; ma tête ; mon donjon. Plonger encore et toujours plus loin Maintenant, tu connais la souffrance de te lever dans un corps ... jadis mort La tête comme un donjon ; je suis mon propre geôlier As-tu déja marché les yeux fermés pour connaitre le vertige d'être aveugle As-tu deja été aveugle au point de te perdre intégralement As-tu déjà renié l'archange noir qui en son sein porte la passion qui t'a enfanté Maintenant, tu connais la souffrance de te lever dans un corps ... jadis mort Prisonnier de mon cadavre ; ma tête ; mon donjon. Plonger encore et toujours plus loin Maintenant, tu connais la souffrance de te lever dans un corps ... jadis mort Retiré depuis des siècles ... mon nom reste en exil Un archange drapé de noir, pose sur mon crâne ... Ma couronne d'épines, ma destinée, ma damnation Jesus tue moi, libère moi, délivre moi, libère moi Seigneur, tues-moi, sauve moi, tues-moi, sauve moi, tues-moi, libère moi Oh seigneur, libère moi Que reste-t-il à détruire Que reste-t-il à perdre Que reste-t-il de mon esprit J'ai laissé ma voix au fond de l'hades Ma voix Mon visage Mon esprit Mon essence Je suis mort ... et réssucité
AUJOURD'HUI
Je reste, aujourd'hui ... étendu sur mon lit seul, aujourd'hui ... en attendant que le monde s'écroule je gis, aujourd'hui ... dans un exil sans fin une voix me dit ..."je resterai toujours aupres de toi" le mal du siècle coule dans mes veines mon cerveaux explose je monte vers l'enfer seul, aujourd'hui ... et étouffant sous le règne de la bête seul, aujourd'hui ... j'entend son nom maudit seul, aujourd'hui ... mes yeux en ont assez vu une voix me dit ..."je resterai toujours aupres de toi" le mal du siècle coule dans mes veines mon cerveaux explose je monte vers l'enfer allongé sur mon lit je ne cherche aucune solution ... avec le bruit des oiseaux venant s'écraser contre les vitres allongé sur mon lit je ne cherche aucune solution la vague dans ma tête ondule jusqu'en m'en faire perdre la raison allongé sur mon lit je ne cherche aucune solution noyé dans les voix intérieures et le silence exterieur je reste en bas.
DIEU EST MORT
Prisonnier dans mon lit je regarde le ciel, presque au dessus de moi dans la continuité du plafond comme de l'eau, où l'image de la terre se reflète à l'envers maintenant, je ne vois plus le ciel plus de lumière seulement un plafond de nuages obscurs grouillant de démons invisibles en attente de furie et de quelques âmes errantes cherchant leur salut je regarde ces bouffées de nuages noir qui, comme des colonnes descendent vers la terre des damnés s'étalant avec violence sur les continents et les océans je brûle d'une flamme noire en regardant dans les cieux l'éternel enchaîné le ciel n'est plus le ciel n'est plus ce qu'il était le règne des ténèbres descend comme des explosions à l'envers des fumées noires s'exhalent des cieux et noircissent la terre maudite mon corps s'enflamme, prisonnier dans mon lit prisonnier dans mon lit le rêve m'amena dans le temple de Dieu les révélations qu'il me confia disparurent à mon réveil.
LE CYCLE DE LA VIE
Le jour éclaire ta souffrance et ta peine les ténèbres couvrent tes pleurs l'ombre cache tes larmes mais le jour est toujours là mettant à vif le désespoir protégé du grillage, eux ils étaient attablés sur la terrasse fissurés de fentes violines d'où s'échappaient l'odeur putride de la mort ils étaient attablés en haut sur la terrasse ils mangeaient les restes des cadavres c'était mon frère, ma soeur, oncles et grand-parents, ils étaient tous là, d'autres frères et cousines, aussi des amis qui m'étaient inconnus, ils n'étaient pas de ce temps. Cette nuit là je suis mort à jamais mort à jamais mon coeur a cessé de battre laissant mon sang et la poussière noircir dans mes veines le miroir rendait le reflet de la bougie comme mes yeux vides dont la seule lueur est celle de la flamme figée immobile et longue dont la mince fumée noire monte, monte, monte... comme mon âme au paradis des enfants perdus.
PASSION OBSCURE
Comme un amour prisonnier d'une enclave je gis en suspension dans le vide entre la lumière et les ténèbres j'aimerais sortir des ténèbres pour voir la lumière j'aimerais sortir des ténèbres pour voir tes yeux je ne me souviens plus de l'amour la nuit est si dense dans mon esprit des espoirs se dessinent dans le ciel des visions se révèlent dans les étoiles il y a tant de doute dans le noir il y a tant de peur dans le doute il y a tant de noir dans la peur l'amour ici n'est qu'une illusion les cris des amants morts résonnent à travers les âges les cris des amants mort résonnent à travers le temps j'aimerais sortir des ténèbres pour voir tes yeux me voici par terre les ailes brisées tachetées de sang l'écho du carillon de la mort résonnent dans les coeurs tourmentés des amants maudits oh, Seigneur me reste-t-il une chance de mourir.
L'AMOUR EST UNE EMANATION DE LA MORT
Il se tenait debout au bord de la falaise et regardait l'océan de la nuit la bête gisait sur le sol de la terre morte, ou plutôt faisant semblant plus loin, sur la place un tas d'enfants morts gisait entassés les uns sur les autres couverts de sang, comme lacérés ; de lame de rasoir à côté, un tas de poussettes gisait entassé aussi sur le sol ; éventré, déchiré ... c'était l'héritage des hommes c'était l'héritage des chasseurs de chairs comme une flamme défoncée me voilà attiré vers le bas pour une aube criante nous voilà transparents, tombant vers le bas attends-moi avant de renaître à nouveau la nuit est si dense dans ce monde fissuré ne me laisse pas seul sur un continent mort dans un monde aveugle regarde, la section de la mort revient durant des siècles, ils règneront dans la luxure.
« Nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l'instant présent ne pourrait exister sans la faculté d'oubli. » NIETZSCHE
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